La decouverte du sud-ouest bolivien

Publié le par Bas

L'aventure chilienne se termine momentanement. Nous reviendrons a Santiago dans deux mois pour tenter d'explorer le sud chilien et la Patagonie si les conditions climatiques le permettent. En attendant, notre prochaine destination est la Bolivie. Pour la rejoindre, nous optons pour un circuit etrangement bon marche de trois jours en compagnie de trois italiens a bord d'un 4*4. On nous a prevenu, il va faire froid, tres froid. C'est donc avec un sac a dos allege et pratiquement vêtus de tous les habits que nous transportons que l'on prend le bus cense nous mener au poste frontiere chilien situe aux portes du desert de l'Atacama. Marco, un des italiens, a perdu son bon de sortie de territoire mais ne semble pour autant pas tres inquiet. Finalement, apres des negociations italiennes, il obtiendra son tampon de sortie du territoire.
 
La frontiere bolivienne se trouve ensuite a une heure de route. En une heure, nous passons de 2000 metres a 4300 metres d'altitude! La, nous embarquons dans un 4*4 conduit par Perfidio accompagne de Marina.
 
 
Les splendeurs du sud-ouest bolivien que nous allons decouvrir durant trois jours commencent avec les Lagunas blanca et verde. Ces deux lacs ,qui n'en formaient qu'un a l'origine, se sont separes suite a la diminution du niveau de l'eau. Situes juste derriere le volcan Licancabur et a 4400 metres, ils nous eblouissent par leur beaute irreelle. La laguna blanca qui ne fait qu'un metre de profondeur est gelee et ressemble a une patinoire naturelle, tandis que la laguna verde dont la couleur bleu-vert est due a une concentration importante en carbonates de plomb, de soufre, d'arsenic et de calcium est tellement surreelle qu'elle nous laisse sans voix.
 
 
A plus de 4000 metres d'altitude, au milieu d'un desert aride, ces deux etendues colorees dans lesquelles se refletent le soleil levant depassent l'entendement. Le ton de ce circuit est donne : irrealisme et surrealisme. Comme un clin d'oeil au maître en la matiere, nous arrivons ensuite au Rocas de Dali. Ces roches aux formes indescriptibles harmonieusement posees sur une dune de sable semblent vouloir reproduire une oeuvre du peintre. Le vent violent qui fouette nos visages a cet endroit nous contraint a partir et laisser le tableau surrealiste poser en paix.
 
 
Nous atteignons notre derniere destination de la journee : la Laguna colorada. Tous les cinq avons retenu cet ultime arrêt puisque c'est ici que nous allons passe notre premiere nuit dans un refuge tres basique avec une temperature allant jusqu'a -20 degres.... Mais, pour le moment, ces problematiques primaires sont loin. Aucun de nous n'en croit ses yeux. Un sommet verdoyant devant lequel sied une etendue de 60 kilometres carre rouge rubis sur laquelle siegent tel sur un trône des milliers de flamants roses. Le spectacle est incroyable !
 
 
 
Toujours a 4300 metres d'altitude, ceux qu'on appelle les flamants du froid et qui sont de trois especes differentes reconnaissables a leur plumage allant du rose fonce au rose clair presque blanc se pavanent sur une eau dans laquelle nous avons l'impression qu'ils ont deteint.
 
 
En realite, ce lac de 80 centimetres de profondeur doit sa coloration aux algues et au plancton qui s'y developpent. La promenade sur ses bords nous conduira jusqu'à un troupeau de lamas prenant paisiblement le soleil.
 
 
Apres un frugale repas au refuge qui me vaudra tout de meme des crampes a l'estomac,nous preparons nos couches pour la nuit avant que le generateur d'electricite ne s'eteigne. Lorena et Lorenzo me proposent des comprimes pour calmer mes maux d'estomac, mais, Perfidio, semblant reconnaitre les symptomes du mal d'altitude, me prepare une tisane au mate de coca (feuilles de coca) et autres herbes dont je n'ai pas retenu les noms. L'effet est presque immediat. Je me leverai tout de meme, quelques heures plus tard, completement 'shootee', ayant du mal a trouver les toilettes a cause de la penombre et mon equilibre a cause de cette recette de grand-pere.... Cependant, malgre les -20 degres dans la chambre, j'aurai la chance de dormir bien au chaud vetue de tous mes habits et de mon bonnet peruvien sous au moins cinq kilos de couverture chaleureusement donnees par nos amis italiens plus equipes, et enroulee d'une couverture de survie (matiere semblable a du papier aluminium). Julien, sans couverture de survie et reveille par le bruit de cette derniere a chaque fois que je bougeais, passera une nuit moins sereine. Marco, quant  a lui, en simple dessous dans un sac de couchage qui lui permet de dormir dans une temperature ambiante pouvant aller jusqu'a -30 degres dormira comme un loire, narguant les somnombules de ses ronflements. Ce sont Lorena et Lorenzo qui passeront la plus mauvaise nuit, incapables de fermer l'oeil a cause de violents maux de tete lies a l'altitude.
 
Le lendemain, tous plus ou moins assomes par la nuit, nous rembarquons dans le 4*4 pour poursuivre nos decouvertes de cette region du Lipiez. Le premier arret se fait dans le desert du  Siloli  ou, apres une pause photo pres de l'Arbre de Pierre et la Montagne colorada, nous nous attardons pres d'une dizaine de geysers.
 
 
Moins impressionants que ceux du Tatio, ils nous surprendront tout de meme par leur grondement sourd perceptible a des metres de leur localisation. Ensuite, le desert de pierre, puis la Laguna Ionda de laquelle on peut voir les sommets enneiges et qui est, elle aussi, habitee par les flamants du froid.
 
Enfin, les paysages sauvages peuples de vigognes (espece d'alpagas sauvages) laissent place a un decor plus domestique avec des troupeaux de lamas, de vaches et des petits villages toujours dotes de leurs caracteristiques maisons et eglises en adobe. C'est d'ailleurs a celui de Colchaka pres du salar d'Uyuni que nous nous arreterons pour passer la nuit. Il fait encore jour. Nous partons donc visiter les alentours et nous attardons sur la place de l'eglise en compagnie de deux petits enfants heureux de pouvoir monter sur les epaules de Julien.
 
 
Le dernier jour ne nous decevra pas. On roule une heure trente sur le salar pour arriver a la Isla de los Pescadores. La, on atteint le point le plus haut de cette ile apres une petite marche a travers une veritable foret de cactus dont l'un a plus de 1300 ans.
 
 
Le salar est majestueux, d'un blanc rafraichissant et d'une etendue tellement immense que l'on a envie de se laisser glisser jusqu'a ce que la ligne d'horizon blanche reprenne une couleur plus commune a nos yeux de citadins.
 
 
Mais Perfidio nous attend, et nous rejoignons le Musee et Hotel de sel, qui, comme son nom l'indique est entierement construit a base de sel. Enfin, ce periple inoubliable et certainement l'un des plus beaux de notre voyage se termine avec le cimetiere des trains au ton ocre qui nous rappelle les decors des Westerns de notre enfance mais egalement le manque de moyen d'un des pays les plus pauvres d'Amerique latine pour entretenir ou exploiter ces vieilles carcasses.
 
 
PS: les photos dans le repertoire Bolivie et ci-dessous un petit coucou de la laguna colorada. Pas de son cette fois, mais on progresse...

coucou de la Laguna colorada
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Publié dans Bolivie

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Z
holala c ttrop trop bo on se croiré dans un univers paradisiaque bravo pour les commentaires on est completement plongé dans votre histoire. o fait a kan le livre itineraires de deux enfants gatés c trop passionant. la video est super ca fait plaisir de vous voir jesper vous entendre bientot. bonne chance pour la suite les peruviens.
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S
Salut les chouchous, je vois que c'est la bonne péche. C'est encore superbe, vous ne voulez mettre quelques photos un peu moins bien, histoire qu'on ne déprime pas à chaque fois qu'on vient lire le blog.<br /> Sinon Je veux bien que vous me rameniez les mêmes lunettes que Juju (comme ça on pourra faire Chips ensemble) et le même bonnet péruvien que Bas mais en noir.<br /> Si y'a pas les lunettes c'est moins grave. <br />  <br /> Gros bisous, à très vite avec le son.
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