Dear France, letters Home from Vietnam
Le trajet en bus pour rejoindre Hanoi a ete tres extenuant. 24 heures passees dans un vehicule datant des annees 70, occupe par plus de sacs de riz que de voyageurs. La consigne: aucun espace ne doit etre perdu. Dans la soute, sur le toit, sous les sieges, dans le couloir, partout sont methodiquement placees des marchandises qui seront dechargees tout au long du voyage.
Apres une nuit courte passee recroquevilles dans l'espace reduit qui nous etait alloue, nous avons atteint le poste frontiere tres tot le matin. Beaucoup de monde et tres peu d'organisation. Aussi, ce passage de frontiere a ete moins serein que le precedent. Des piles de passeports, beaucoup de bousculade, et une longue attente avec la crainte que notre bus parte sans nous (ce qui est chose frequente pour les passagers tardant trop a la douane). Mais aucun moyen d'accelerer la procedure. La regle c'est la preference nationale....
Au moment ou nous nous rejouissions d'approcher de Hanoi, un bruit provenant de sous nos pieds presageait d'un delai supplementaire avant de pouvoir etendre nos membres engourdis. Crevaison. Heureusement, c'est tellement habituel ici que tout a ete regle tres rapidement.
Hanoi est a l'antipode de Vientiane, capitale du Laos. L'une, peuplee uniquement de 100 000 laotiens est tellement paisible que l'on se croirait dans une petite ville de province. L'autre, surpeuplee par autant de scouters que ses trois millions d'habitants, grouille, bouillonne, et fatigue!! Malgre tout, Hanoi reste tres seduisante. Son vieux quartier aux maisons ocres rappelle le vieux Nice et ses ruelles sont organisees comme un veritable supermarche: par rayon. Il y a la rue des chaussures et coordonniers, la rue de la mercerie, la rue du poisson grille, et bien d'autres encore... Ici, tout se vend et partout. Les trottoirs sont completement encombres par des piles de produits. Il est donc tres difficile pour un pieton de se frayer un chemin entre les trottoirs inaccessibles et les centaines de scouters qui envahissent aussi bien l'espace terrestre que sonore. Une des solutions est le cyclo-pousse (invention charentaise!). Mais etre confortablement assis devant un vietnamien pedalant sous 40 degres ne nous a pas trop branche.
En revanche, negocier avec un coiffeur installe sous un pont pour debarrasser Julien de son casque capillaire nous a beaucoup amuses. Et encore plus quand Ju s'est installe sur la chaise du salon en plein-air, suant sous la cape avec laquelle on l'avait recouvert. Au final, il nous semble bien que c'est la meilleure coupe qu'il n'ait jamais eu.
Apres cette journee passee a Hanoi, nous sommes partis pour la baie d'Halong. Une petite croisiere de deux jours avec une nuit sur le bateau nous a permis de voguer dans ce site majestueux qui nous a subjugue tout au long du parcours. De jour comme de nuit c'est absolument magique! On a meme pu se baigner et explorer des ilots en kayak.
On part maintenant pour Sapa, le Chamonix vietnamien, ou on devrait decouvrir des rizieres en etages a foison et le mont Fan Si Pan, toit de l'Indochine, que l'on va essayer de gravir avec les deux quebecois avec qui on voyage depuis Vientiane...